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Alan, décroche le contrat de couverture santé des agents de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

DGAC Direction générale de l'aviaiton civile
La réforme de la protection sociale complémentaire dans la fonction publique d’État arrive à son terme, et Alan, assurtech fondée en 2016, confirme son implantation en décrochant la couverture santé des agents de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Après avoir déjà remporté les appels d’offres des services du Premier ministre, du ministère de la Transition écologique et de Bercy, l’entreprise enchaîne avec une quatrième victoire importante.

La DGAC, installée à Balard (Paris XV), est chargée de superviser et réguler l’ensemble des activités de l’aviation civile. Le nouveau contrat d’assurance complémentaire, obligatoire pour ses 11 620 agents actifs et ouvert de manière facultative à leurs ayants droit, représente un marché évalué à près de 6 millions d’euros annuels. Environ 3 600 retraités, ainsi que les agents de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) et du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), sont également concernés par cette couverture.

En parallèle, le volet prévoyance a été attribué au groupement MGAS-Relyens, déjà présent historiquement au sein de la DGAC. Ce marché, estimé à 600 000 € par an, concerne la couverture des risques lourds mais reste facultatif. Ces deux acteurs étaient jusqu’à présent les opérateurs de référence avant l’application de la réforme.

La mise en place des contrats santé et prévoyance est prévue pour le 1er janvier 2026. Toutefois, l’arrivée d’Alan suscite une vive opposition syndicale. FO dénonce un « choix inacceptable », pointant l’inexpérience de la start-up et son fonctionnement reposant principalement sur le déclaratif. De son côté, l’USAC-CGT avait déjà exprimé son rejet en juin 2024 dans un tract intitulé « L’ombre d’Alan plane sur la DGAC », qualifiant la société de déficitaire, dépendante de fonds d’investissement étrangers et porteuse d’un modèle jugé « incompatible avec les valeurs » des agents.

Le syndicat souligne en outre le rôle du cabinet Premium Consulting, qui a accompagné la DGAC dans cette procédure. Selon lui, ce cabinet a déjà été impliqué dans les précédents appels d’offres remportés par Alan dans d’autres ministères, ce qui nourrit les soupçons d’un favoritisme implicite et d’un manque de diversité dans les choix opérés. Ces critiques trouvent un écho chez plusieurs professionnels du secteur, qui s’interrogent sur la concentration des marchés publics au profit de l’assurtech.

En dépit de ces contestations, Alan poursuit ainsi son offensive dans la fonction publique, s’assurant une position désormais centrale dans la couverture santé des agents de l’État.
 
 
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