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Télétravail : Klesia réduit la flexibilité et met fin aux trois jours hebdomadaires pour une partie des salariés

Klésia Finengy advisory  télétravail

Le groupe de protection sociale Klesia opère un tournant majeur dans sa politique de télétravail. Un nouvel accord, signé le 5 décembre avec trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT) et applicable dès le 1er janvier 2026, diminue le nombre de jours autorisés pour une partie des collaborateurs. La direction justifie cette décision par la nécessité de renforcer le collectif et de faciliter le management.

Un retour en arrière après cinq ans de télétravail élargi

Depuis 2020, Klesia avait adopté une politique très ouverte : jusqu’à trois jours de télétravail par semaine pour tous les salariés, quel que soit leur poste. Environ 40 % des effectifs bénéficiaient de cette organisation, inscrite dans un avenant à leur contrat. Cette flexibilité avait permis de réduire l’absentéisme (de 5 % à 2,4 %) et de maintenir la productivité, selon Jean de Villèle, DRH du groupe.

Mais cette pratique a aussi révélé des effets indésirables : isolement de certains collaborateurs, perte de lien social et difficultés pour les managers à encadrer des équipes dispersées. « Nous voulons éviter un effritement progressif de la culture d’entreprise et du sentiment d’appartenance », explique le DRH.

Les nouvelles règles applicables dès janvier 2026

Le nouvel accord marque un resserrement des conditions :
  • Un jour de télétravail par semaine pour les directeurs ;
  • Deux jours maximum pour les managers et cadres ;
  • Présence obligatoire au moins deux jours pour les salariés à temps partiel ;
  • Suppression de la possibilité d’obtenir trois jours pour les nouveaux entrants.

Conséquence : 40 % des collaborateurs qui télétravaillaient trois jours par semaine verront cette possibilité réduite.

Pourquoi ce changement ?

La direction met en avant plusieurs raisons :
  • Préserver la cohésion d’équipe : le télétravail prolongé a fragilisé les interactions informelles et la dynamique collective.
  • Faciliter le management : encadrer des équipes dispersées s’avère complexe, notamment pour le suivi des projets et la montée en compétences.
  • Renforcer la culture d’entreprise : Klesia veut éviter que le télétravail devienne la norme et le présentiel l’exception. « C’était une erreur de penser cela il y a cinq ans », affirme Jean de Villèle.

Un mouvement qui dépasse Klesia

Klesia n’est pas un cas isolé. Après la MACSF, d’autres acteurs du secteur revoient leurs politiques de télétravail. Cette tendance traduit un rééquilibrage entre flexibilité et présence physique, dans un contexte où les entreprises cherchent à maintenir la performance collective et l’engagement des salariés.

Enjeux pour le secteur

Cette décision illustre un débat plus large : comment concilier les bénéfices du télétravail (réduction des coûts, attractivité, qualité de vie) avec les impératifs de cohésion et de culture d’entreprise ? Les prochains mois diront si ce virage marque le début d’un retour généralisé au bureau ou une simple adaptation.
 
 
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