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Forte hausse attendue des tarifs d’assurance habitation en 2026

assurance habitation Finengy

Les prévisions pour les tarifs d’assurance en 2026 ont été dévoilées, et les nouvelles ne sont pas rassurantes pour les assurés. Après une année 2025 déjà marquée par une hausse historique des primes, les tarifs de l’assurance habitation devraient continuer à grimper de manière significative l’année suivante.

📈 Une inflation des primes entre 7,5 % et 8 %

Les cotisations d’assurance multirisque habitation (MRH) devraient augmenter en moyenne de 7,5 % à 8 % en 2026. Cela porterait la prime annuelle moyenne à 325 € hors taxes. Ces chiffres ne tiennent pas compte des taxes ni des politiques tarifaires spécifiques des assureurs, mais ils donnent une idée claire de la tendance générale.

Cette hausse s’inscrit dans un contexte où les assureurs doivent faire face à une augmentation continue du coût des sinistres, notamment en raison des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents et intenses.

🌦️ Le climat, un facteur de plus en plus déterminant

Les catastrophes naturelles pèsent lourdement sur les comptes des assureurs. Addactis souligne que, pendant longtemps, les primes ne reflétaient pas fidèlement le niveau réel de risque. Aujourd’hui, avec la multiplication des épisodes climatiques extrêmes, cette réalité ne peut plus être ignorée.

L’été 2025 a été l’un des plus chauds depuis plus d’un siècle, avec un déficit de précipitations de 15 %. Ce manque d’eau a accentué les phénomènes de retrait-gonflement des argiles (RGA), un risque géotechnique qui fragilise les fondations des bâtiments. Ce type de sinistre, coûteux et complexe à indemniser, contribue à lui seul à 2 points d’augmentation annuelle des primes MRH.

🌪️ Une succession d’événements extrêmes

La fin de l’année 2024 et le début de 2025 ont été marqués par une série d’événements climatiques majeurs : cyclones à Mayotte et La Réunion, tempêtes en Bretagne, inondations et orages violents au printemps, sans oublier les incendies estivaux dans le sud de la France. Même si la fréquence des incendies reste relativement stable, leur coût moyen est en forte hausse, dépassant largement celui des sinistres liés au vol ou aux dégâts des eaux.

🧱 D’autres facteurs aggravants

Outre les aléas climatiques, les prévisions intègrent :
  • la hausse des coûts de construction et de rénovation, liée à l’inflation des matériaux,

  • le renforcement des normes réglementaires,

  • et l’augmentation de la surprime Cat’ Nat’ (catastrophes naturelles) appliquée aux contrats MRH et auto depuis 2025.

🚗 Assurance auto : une hausse également prévue

Le secteur de l’assurance automobile n’est pas épargné. Addactis prévoit une augmentation moyenne des primes entre 5 % et 5,5 % en 2026, ce qui porterait la cotisation annuelle moyenne à 563 € hors taxes.

🌩️ La grêle, un sinistre de plus en plus coûteux

Les orages de grêle survenus en mai et juin 2025 ont eu un impact majeur. À Paris, plus de 61 000 sinistres automobiles ont été déclarés en quelques jours, pour un coût estimé à 196 millions d’euros, et 334 millions d’euros à l’échelle nationale.

Ces événements amènent les experts à envisager de réduire la période de retour des épisodes de grêle (actuellement de 4 à 5 ans) à seulement 2 ou 3 ans, tant leur fréquence semble s’accélérer.

🔧 Des réparations toujours plus chères

Le coût des réparations automobiles continue de croître, avec une hausse de 4,4 % sur les 12 derniers mois. Cette tendance est accentuée par la transition vers les véhicules électriques et hybrides, qui sont en moyenne plus coûteux à réparer que les modèles thermiques classiques.

🧾 Autres facteurs de pression tarifaire

  • Inflation persistante du bris de glace : +7,7 % par an.

  • Augmentation des fraudes, facilitées par les outils numériques.

  • Coût croissant des sinistres corporels graves, qui représentent seulement 1,7 % des cas mais 34 % des dépenses liées aux sinistres auto.

🔍 Une tendance de fond qui interroge

Ces hausses tarifaires traduisent une adaptation structurelle du secteur de l’assurance face à un environnement de plus en plus incertain. Le dérèglement climatique, l’évolution des comportements, la transformation du parc automobile et la pression réglementaire forcent les assureurs à revoir leurs modèles économiques.
Pour les assurés, cela signifie qu’il devient crucial de comparer les offres, de réévaluer régulièrement leurs contrats et, si possible, de prévenir les risques (domotiques, systèmes d’alerte, entretien du logement, etc.) pour limiter l’impact de ces hausses sur leur budget.
 
 
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